Passerelles de halage

France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Arçais

Le creusement de la rigole de la Garette, achevée en 1842, vient interrompre le passage le long du bief Minet, qui prolonge le bief de la Garenne au nord-est du bourg d'Arçais, mais aussi le long du bief de la Taillée, au nord-ouest. Quelques années plus tard, la commune d'Arçais demande donc la construction de passerelles de halage aux deux points de croisement de ces trois cours d'eau. Elles permettront la continuité du halage, donc de la navigation, tout en facilitant les communications par voie de terre entre Arçais et Damvix d'une part, Arçais et Coulon d'autre part. Répondant à cette demande, l'ingénieur en chef Romain Sallebert présente un projet de construction le 14 octobre 1859. Il prévoit pour chaque ouvrage une passerelle en bois reliant, en une seule travée, deux culées en moellons, aux angles renforcés de pierres de taille. Les deux projets de passerelles ne sont toutefois pas réalisés, sans doute pour des raisons de coût. On leur préfère alors des bateaux va-et-vient ou à chaîne.

Le projet de passerelles est cependant repris dès 1866, puis en 1888 pour ce qui concerne du moins la passerelle du bief Minet. Le bateau va-et-vient est jugé trop dangereux, sur un axe très fréquenté par les piétons. Entre deux culées en maçonnerie, on placera un tablier métallique remployé d'une ancienne passerelle qui enjambait la rigole de la Rive droite (en Vendée). La passerelle, large de 7 mètres entre les culées et haute de 2,5 mètres au-dessus du niveau de l'eau, est enfin construite en 1891. L'opération est adjugée le 6 août à Emile Magrenon, entrepreneur à Saint-Maixent. Si la passerelle actuelle a perdu son tablier d'origine, remplacé par une arche, elle a conservé les culées d'origine. Elle a toutefois été déplacée de manière à être positionnée dans l'axe du chemin de halage, alors qu'elle était originellement perpendiculaire à la rigole de la Garette.

Sans doute également à fin du 19e siècle, une autre passerelle est établie en aval de la première le long du bief de la Garenne, toujours pour permettre la continuité du chemin le long de celui-ci, et donc le passage plus facile des piétons. Cette passerelle, établie par les riverains, vient enjamber le canal de la Garenne qui longe le quartier du même nom par le nord. En 1930, le conseil municipal accepte de prendre à sa charge la propriété et l'entretien de cette passerelle, à condition que l'Etat autorise le libre accès au chemin de halage du bief de la Garenne pour les riverains. Cette passerelle a été reconstruite à la fin du 20e siècle.

Une troisième passerelle existe encore en aval sur le chemin de la Garenne. Sans doute établie elle aussi à la fin du 19e siècle ou au début du 20e, elle franchit quant à elle un petit port qui dessert le quartier de la Garenne.

Périodes

Principale : 4e quart 19e siècle

Dates

1891, daté par source

La passerelle la plus au nord enjambe la rigole de la Garette qui jouxte ici le bourg d'Arçais et croise le bief Minet. Elle permet au chemin de halage de ce dernier de franchir la rigole. La passerelle comprend deux culées en maçonnerie reliées par un tablier cintré, en métal et béton, avec garde-corps en métal.

La seconde passerelle, au sud de la première et en aval le long du bief de la Garenne, traverse quant à elle le petit canal de la Garenne qui contourne le quartier du même nom par le nord. Son tablier et ses rampes d'accès reposent sur des piles en béton. Quant à la troisième, encore au sud, elle est constituée d'un tablier en métal, droit cette fois, et de deux rampes d'accès, le tout reposant sur deux culées en moellons.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

  2. Matériau du gros oeuvre : métal

  3. Matériau du gros oeuvre : béton

Toits

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Arçais

Milieu d'implantation: en village

Lieu-dit/quartier: la Garenne

Cadastre: 1829 B, 2022 AK 269, 2022 AL 45

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